Les annonceurs ont recours à des indicateurs de résultat de campagne afin de procéder non seulement à lestimation de la puissance de laudience mais aussi de son affinité. Ainsi par lutilisation de divers outils, lannonceur pourra avoir à sa disposition de nombreuses mesures lui permettant une analyse plus approfondie des choix des consommateurs, plus approfondie certainement quaucun autre média. Lannonceur pourra ainsi être renseigné sur la provenance du clic, le nombre de visiteurs, le nombre de pages consultées, le temps moyen dune visite, le temps moyen de consultation des pages, les offres (le nombre de téléchargements, les nombre de formulaires remplis, le nombre ou le montant des commandes), mais encore la hiérarchisation des visites ainsi que la destination de sortie des internautes lorsquils quittent le site de lannonceur. Il sagit notamment de lorigine géographique des consultations. elle est repérée par la nationalité correspondant à l'adresse électronique de l'utilisateur (ex: ".fr" France, ".be" Belgique,...) et par l'identification du fournisseur d'accès (ex : Wanadoo, AOL, Compuserve...). A noter que les adresses électroniques à terminaison ".com" (commercial) ne correspondent pas à une origine géographique certifiée (ex : en Europe, aol.com, compuserve.com). Cette indication géographique sert aussi bien aux éditeurs (qui peut ainsi renseigner les annonceurs sur leurs cibles) que pour lannonceur qui pourra juger des résultats de sa campagne en fonction de ce paramètre. La mesure de la provenance du visiteur ne sarrête pas à lorigine géographique du visiteur : lannonceur peut savoir de quel site vient linternaute, quel moteur de recherche il a utilisé, sur quel lien il a cliqué, ou encore quels thèmes ont été précédemment appelés par le visiteur. Ces indications sont importantes pour apprécier la cible de lannonceur, le degré dimplication de sa recherche. Lannonceur pourra évaluer ses publicités (emplacement et/ou créativité), ainsi que lefficience des mots clés enregistrés sur les différents moteurs de recherche. Le consommateur peut avoir appelé le site via lenregistrement de ladresse directement sur le navigateur, dans le module " favoris " auquel cas lannonceur peut sattendre à une certaine fidélisation de linternaute. Temps de visite moyen par clic : cest un indicateur de la valeur du clic à utiliser lorsque l'objectif ou un des objectifs est de renforcer le lien entreprise (ou marque) - consommateur ou la proximité marque-consommateur. Il paraît intéressant pour des sites tel que celui de Coca-cola France dont l'objectif est d'entretenir une relation avec le consommateur potentiel. A partir du CPMC il est possible de calculer le coût d'une minute de visite découlant de la campagne. Une fois ce calcul effectué se pose le problème de la comparaison avec la valeur supposée d'une minute de visite qui est actuellement généralement inconnue.
Nous avons vu que le nombre moyen de pages vues par clic est un indicateur très précieux pour les sites se finançant par la vente d'espaces publicitaires car la création de trafic est la source de leurs revenus. Cette création de valeur est proportionnelle au nombre de pages vues puisque le prix de l'espace publicitaire sur chaque page est fonction de l'audience de celle-ci. Cet indicateur peut donc convenir pour mesurer les effets des campagnes de moteurs de recherches ou d'annuaires. Mais cette mesure peut aussi renseigner lannonceur sur le degré dintérêt de linternaute. Lannonceur peut procéder à une analyse des attributs de son site, des produits exposés, des bénéfices mis en avant. En effet, par linteraction de linternaute, lannonceur peut retracer le parcours des visiteurs, et ainsi évaluer limportance perçue de certaines catégories dinformation. Néanmoins, il sagit pour l annonceur dêtre prudent quant à la recherche de limportance des attributs perçus par le médium Internet. Des expériences ont été menées par D.Brinberg et Ackerman dans ce sens : à laide dun ordinateur, les interviewés étaient tenus de choisir un produit après une recherche dinformations par attributs sur plusieurs produits dune même catégorie (voir Revue Française du marketing n°119 1988). " Lhypothèse selon laquelle lordre ou la fréquence dappel des renseignements sur un attribut coïnciderait avec lordre dimportance dans le choix " ne paraît guère vraisemblable (88). Notons néanmoins que lannonceur aura à sa disposition la possibilité danalyser les " switchs " entre les différentes pages de son site, ainsi que ceux ayant directement trait à la destination de linternaute lors de sa sortie, en décomptant le nombre de clics engendrés pour chaque lien, adresse, logo déposé. Nombre et temps de consultations par page Lannonceur poursuit certains objectifs, en terme dimage ou en terme commercial. Il sera tenté de favoriser lexploitation de certaines pages. Il est dès lors important de connaître les différents axes du site les plus visités ainsi que ceux qui recueillent le plus dattention de la part du visiteur. Lannonceur peut évaluer les résultats de son action sur Internet en comparant linvestissement engendré par le site (annonces publicitaires) et les réponses des internautes. Le nombre de formulaires remplis, le nombre (ou le montant) des commandes, le nombre de téléchargement dimages ou de programmes peuvent être à la base de la mesure du coût publicitaire. Les sites qui proposent aux visiteurs de laisser leur coordonnées dont notamment leur e-mail peuvent utiliser cet indicateur pour calculer le coût d'une adresse de prospect. Selon le formulaire les prospects seront plus ou moins qualifiés et donc la valeur du contact plus ou moins forte. Le nombre moyen de demandes d'information pour mille clics peut être un indicateur pour le site, utilisé lorsque le site propose l'envoi de documentation, d'échantillon ou un contact pour prise de rendez-vous. Cette fois le calcul à partir du CPMC porte sur le coût d'obtention d'une demande d'information. Ce coût peut alors être comparé au coût d' une demande d'information découlant d'une campagne presse ou d'un publipostage. Cette comparaison doit être cependant très prudente car les demandes d'information provoquées par une campagne traditionnelle ont probablement une valeur moyenne plus élevée que celles enregistrées sur sites (explication). Le nombre ou le montant des commandes est utilisable pour les sites proposant de la vente en ligne quel qu'en soit le mode de paiement. La marge découlant des commandes ainsi obtenues peut alors être comparée à l'investissement publicitaire de départ. Cependant il faut tenir compte de deux éléments lors de la comparaison. D'une part certaines commandes passées sur le site seraient peut être parvenues de toutes façons à l'entreprise par une voie plus traditionnelle et ne peuvent donc être comptabilisées comme un chiffre d'affaires supplémentaire. D'autre part, dans le cas ou l'entreprise envisage de pouvoir fidéliser ses nouveaux clients, il parait un peu réducteur de raisonner en termes de gain de marge ou de chiffre d'affaires et plus intéressant de raisonner en terme de life time value. Le clic na donc pas " la même valeur " selon les objectifs déterminés par lannonceur. Celui-ci devra donc comparer le coût de sa publicité avec les résultats mesurés, aussi bien en termes quantitatifs (audience) quen terme plus qualitatif. Linteractivité de linternaute permet un nombre non négligeable de remontées dinformations. Ces remontées sont dautant plus rapides, par rapport aux autres médias, quInternet repose sur une technique informatique. La gestion exhaustive de ces données nest pourtant pas possible. Comme nous lavons vu, les cache mémoire de lordinateur, ou encore les serveurs proxy, relais des sites principaux, ne permettent quune estimation de laudience et des divers paramètres évoqués plus haut. |
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